Hélas, partout, il y a toujours
Un psychopathe qui traîne,
Un homme parfois idiot,
Un mangeur de bananes,
Ou un bijoutier parisien,
Qui vole la lumière du ciel,
La lumière des autres gens,

Partout, hélas, il y a toujours
Un psychopathe qui traîne,
Qui boit votre double whisky
Ou votre Dom Pérignon,
Qui éteint la lumière du génie,
Qui fait attention surtout
à ne pas vous rendre libre,

Il fait attention à vous,
à ce qui ne le regarde pas,
Le psychopathe repeint le décor ,
Avec ses propres couleurs,
Il repeint votre chambre,
Vos rosiers, vos hortensias,
Vos rêves et votre horloge,

Hélas, partout, il y a toujours
Un psychopathe qui traîne,
Qui rit de ce que vous savez,
Il prétend tout savoir du monde,
Il prétend vous ignorer, faux
Il pense à votre place, sur une chaise,
Sur un toit ou dans sa cage.

Il n’a pas de hache ou de pieu,
Pire, il contrôle vos pensées,
Comme celles de sa femme,
Il y a toujours un psychopathe
Qui traîne dans votre cerveau,
Un bijoutier parisien ou autre
Qui farfouille les forêts profondes
Ou la vierge campagne,

Qu’ils soient jeunes ou vieux,
Ils se mêlent de votre jardin,
Méfiez-vous des psychopathes,
Ils sont cachés dans votre armoire,
Ils sont cachés dans vos voitures
Ils volent les citrons, les oranges,
Les mangues jaunes et les coings
Tous les fruits de votre jardin
Ce sont, oui, d’avides voleurs.