Naufragé sur la rive de la solitude
Par le froid mordu
Ô que de temps passé
Du manteau de patience vêtu
Sur ces falaises
des brisures d'un plat silence cimentées
les larmes ruissellent dans les fissures
y arrosenr des graines de rêve aimantées
faisant jaillir des arbres merveilles
aux troncs servant comme radeau
attachés avec les cordes vermeilles
tissées par la passion d'un départ nouveau
Vers l'île des idéaux !
Que cernent les vagues de maux !
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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