HIVERNALE
Les flocons délicats, légers et cotonneux,
S’épandent sur l’humus comme un caftan platine,
Somptueux et princier dans la vallée alpine,
Dont les flancs, aux sommets, ont un manteau laineux.
Fièrement couronné par le blanc lumineux
Dans l’atmosphère fraîche, exquise et cristalline,
Le noble bois noueux des sapins s’acoquine
Au cortège divin d’un firmament crayeux.
L’aurore à la couleur de gaze diaphane,
En la saison d’hiver, dans le grand val perdu :
Et, au dessus du toit d’une vieille cabane,
S’échappe une fumée, immobile, abondante,
Qui de l’agreste chaume, en un voile assidu,
Diffuse sa volute au ciel qu’elle charpente.
ANDRÉ
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Citation :
La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André LAUGIER)