Ô provençale province...
La cigale, en été, fait vibrer l’atmosphère
Quand un être dormant ronfle dessous le pin.
Non loin, un frêle enfant noircit son calepin
Dessinant son aïeul au pied du conifère.
C’est un après midi de Provence prospère
Et Cézanne aurait pu peindre ainsi ce lopin
Où l’enfant très discret n’a rien du galopin
Qui ferait mauvais coup à ce chenu grand-père.
Par le tertre pentu deux gars battent le lieu
Avançant sans un bruit, fondus dans ce milieu.
Ils espèrent ainsi lever la bartavelle.
Et l’enfant qui les voit respecte leur affût
Poursuivant le croquis que dicte sa cervelle.
Nul ici ne conçoit de se perdre en raffut.