Oasis des artistes: Poésie en ligne, Concours de poèmes en ligne - 6510 membres !
S'inscrire
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 


Mot de passe perdu ?
Inscrivez-vous !
Petites annonces
Qui est en ligne
72 utilisateur(s) en ligne (dont 68 sur Poèmes en ligne)

Membre(s): 0
Invité(s): 72

plus...
Choisissez
kader
HĂ©bergez vos images
zupimages
Droits d'auteur


Copyright



Index des forums de Oasis des artistes: Le plus beau site de poésie du web / Poésie, littérature, créations artistiques...
   Vos poèmes ***UN SEUL PAR JOUR*** Les "poèmes" Ă©rotiques descriptifs ne sont pas les bienvenus sur ce site
     S P L E E N
Enregistrez-vous pour poster

Par conversation | Les + récents en premier Sujet précédent | Sujet suivant | Bas
Expéditeur Conversation
ELTEOR
Envoyé le :  29/11/2024 20:22
Plume de platine
Inscrit le: 19/6/2016
De:
S P L E E N
Spleen !

Ruraux déracinés, enfants abandonnés
Tant de vieillards, d’infirmes et d’aliénés
La lie, le rebut, le peuple des indigents
Misère et pauvreté, par manque d’argent

Que me veux-tu bourgeois ? Le sort s’est acharné
Depuis que je suis né, ce corps tant décharné
Que les tiques et puces n’ont rien à manger
Pourquoi notable, viens-tu me déranger ?

Laisse-moi crever ici ! Errer dans les rues
Sans-le-sou, ta pitié serait incongrue
Fait demi-tour, toi qui as le ventre gras

Pour amis, la Mort, son cortège funèbre
Je préfère aller vers le monde des ténèbres
Bouffer par les rats ! Car eux, ne sont pas ingrats

Dans les vapeurs d'alcool, j'Ă©cris un assonnoir
Sur le coin du zinc d'un vieil estaminet
Entre deux verres d'absinthe et les maux noirs
J'ai pris cet endroit malfamé pour cabinet

J'erre des heures dans cette Ă©trange gargote
Je m'adonne souvent Ă  des jeux de tripot
Ce climat malsain et glauque, me ravigote
J'aime le décor encanaillé des bistrots

Sur le papier des mots ivres, éméchés
Qui titubent, trébuchent, la gorge asséchée
Par manque d'encre, devenus de vrais pochards

Cet assommoir, la descente vers les enfers
Je vais rejoindre mon bel ami Lucifer
OĂą je vais terminer ma vie, comme clochard

Poète toujours soûl, je suis las, à court d'encre
Dans un bar malfamé du port, j'ai jeté l'ancre
La dive bouteille ne veut pas se vider
Se remplit chaque fois d'alcool, mais pas d'idées

Je bois à m'enivrer de rimes frelatées
Des maux aux mots, le goût aux vers inexploité
Mais pour un verre, vers de verts contenants
J'ai le vertige ! Je ne suis pas abstinent

Je rêve de mer, j'ai des langueurs océanes
Prendre le large, avec la belle Morgane
HĂ©las ! Mon corps est devenu triste, une Ă©pave
J'ai reçu la houle alcoolique dans l'étrave

Moi je dis, l'auteur ! Ce n'est qu'un Ă©crit, pas grave
Il me suffit qu'un vers pour couper les entraves
L'esprit est serein pour composer un poème
Le Poète a toujours en lui l'âme bohème

Vas-tu venir vers moi qui meurs de désespoir
Je te veux pour maîtresse, merveilleuse gloire
Ô miroir ! Tu ne vois qu'un poète esseulé
Perdu le jour dans son délire alcoolisé

Dive bouteille, ma compagne d’infortune
Ma mie ! Comment pourrais-je te porter rancune
Toi qui réconforte ma triste âme en jachère
Que de talent gâché, ma vie ne vaut pas cher

Le sort s’acharne, suis-je un Poète maudit ?
Apollon ! Je t’implore ! Donne-moi crédit
Que les doux lustres d’antan éclairent ma flamme
Et je porterai dans mes vers, ton oriflamme

Faut-il s'Ă©garer dans les brumes de l'alcool
Dans les vertiges éthérés d'un rhum agricole
Pour connaître le doux chant, de la poésie
L'âme de Bacchus, dans mes veines d'amnésie

Faut-il cette ivresse, ce plaisir imbibé
Des senteurs d'eau-de-vie, des boissons prohibées
Pour Ă©crire des mots, titubant dans les vers
D'un verre de rimes et d'aimer leurs travers

Je suis soûl, ivre, je divague, navigue
Sur un océan d'effluves, sur des vagues
Assombries de vapeurs, de parfums anisés
L'esprit se perdant dans les limbes alcoolisés

Un spleen mélancolie, au parfum aigre doux
Langueur atone d’ennui d’une nuit trop noire
Des souvenirs cafards, souvenances d’un soûl
Quand l’alcool défraîchi nous joue des tours du soir

Sombres pensées de désespoir, un crépuscule
D’humeur à jeter au feu, l’amour trahison
Enfermé dans la bouteille, là où tout bascule
A réveiller la gueule, d’un matin prison

La tĂŞte dans le cul, Ă  frapper les murs
De nos larmes de sang, Ă  vider tout son vin
Sur son corps Ă©pave, Ă  vomir la saumure
Frelatée du tord-boyaux que l’on croit divin !
Sybilla
Envoyé le :  29/11/2024 22:04
Modératrice
Inscrit le: 27/5/2014
De:
Re: S P L E E N
Bonsoir Olivier,

Un spleen qui fait penser à de nombreux artistes qui ont vécu ce mal être vers la fin de leurs jours dans tous les domaines de l'art... et ce jusqu'à la folie
...
Je pourrais citer Van Gogh, Verlaine, Camille Claudel, etc...et maints artistes encore...



Belle soirée Cher Ami poète Olivier !
Toutes mes amitiés
Sybilla


----------------
Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates ""réelles"" de parution.

Le rĂŞve est le poumon de ma vie (Citation de Sybilla)

Par conversation | Les + récents en premier Sujet précédent | Sujet suivant |

Enregistrez-vous pour poster