Quand la divagation offre l'ataraxie...
Je ne sais point rester en très sobre réserve
Quand je parle toujours de Molière et sa verve.
Je flambe de bonheur quand je lis à la nuit
Ses écrits peaufinés dont le talent reluit.
J’en connais qui diront qu’ils n’ont point le bon code
Pour comprendre ses mots dont le style incommode.
Il est vrai qu’aujourd’hui l’on parle plus argots
Qu’on sert des mots issus de satanés fagots.
Pour revenir, plutôt, sur la façon de pondre
Pensez bien qu’il vous faut éviter de confondre
Charabia de quartier et langue bien parlée
Prouvant que causerie est affaire emperlée.
Molière, vous disais-je, avait noble naissance
Et je lui dois, sans fard, juste reconnaissance.
Les thèmes de son œuvre ont cet effet miroir
Qui méritent, ici, de sortir du tiroir.
Vous me direz, sans cœur, que ma sotte Nature
Se perd évidemment en bestiale aventure.
Prétendre que nos mœurs ont de pareils écarts
Est injure à vos yeux car montrant peu d’égards.
Que nenni les Amis ! Gouttez au réalisme
C’est un ersatz pour tout, sorte d’idéalisme.
Le Monde a grand besoin de revoir son éclat
D’avoir ce fort Moral qui ne retombe à plat !
Alors je vous le dis, revisitez Molière !
Et parlez en surtout à la jeune écolière.
C’est l’école qui doit redorer nos blasons
Pour que soient réjouis nos chenus vieux grisons.