Puisque le jour n'ira peut-être pas..
puisqu'il n'arrivera peut-être pas ...
la lune le pense, la lune murmure
le jour n'est jamais de lui si sûr...

Tu ouvres les yeux d'un matin ordinaire ...
la vague roule, et le tout écumant
tout semble si normal et pourtant
tout est si éphémère ...sauf la mer ...

Tu fais tes petites affaires ordinaires ....
le sable sur la dune léger comme l'air
la plage du nord son vent fort et amer
le temps s'affaire ...tout comme la mer ...

Tu frissonnes un peu au frais de l'hiver
les coques vidées sont venues ici mourir
on expire en soupirant sans maudire
le ressac en rouleaux...cadeau de la mer...

Tu sais que les heures sont comptées ...
ta montre lasse de courir s'est arrêtée
l'horloge du passé infatigable fait son tic-tac
l'horizon se décline en bleu...l'espoir est intact...

Puisque le jour n'arrivera peut-être pas...
tout est si éphémère...sauf la mer...
ses vagues, son ressac, son ventre imaginaire
nos heures sont comptées en aléas si ordinaire !
l'horloge du passé son tic-tac ! puis sonne le glas...

Et le jour se prélasse jusqu'au soir...
la nuit le dévêtira de son habit clair
la nuit se couchera sur la mer aux reflets noirs
éternel coucher de soleil..sur une mer extraordinaire.

Isabelle le 19 janvier 2025

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