Décapitée par la tourmente
La cîme du grand cerisier
S'est fracassée près du sentier
Dans un plainte déchirante

Bien que son tronc et ses racines
Aient résisté à la tempête
La neige amassée sur sa tête
Lui a soudain brisé l'échine

Mes grands-parents l'avaient planté
Il n'y a pas loin de cent ans
Comme on élève un monument
Dédié à la postérité

Car si l'arbre plus que la pierre
Souffre du vent et des orages
Il est un vivant témoignage
Abreuvé du suc de la terre

Enfant, dans sa vaste ramure
J'aimais à jouer aux indiens
Et voilà qu'il ne reste plus rien
De ce temple de l'aventure

Vous comprendrez donc la tristesse
La tristesse aigüe et tenace
Qui m'envahit lorsque j'efface
Le cadre heureux de ma jeunesse

Adieu, cher et beau cerisier !
Mon coeur blessé n'oubliera pas
Jusqu'à l'ultime heure du trépas
Le charme de ton dôme altier

Très bel hommage à un arbre qui a traversé ta vie puis s'en est allé, très bel écrit.

J'aime beaucoup ton hommage à cet arbre qui a accompagné ton enfance par ses fruits , sa ramure pour tes jeux et son port altier.
adn

Bel hommage à cet arbre qui t'a laissé tant de si beaux souvenirs

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Christian RAY avec Michel Drucker et Patrice Laffont

Les choses s'effacent mais les souvenirs restent tenaces...
Bel écrit!


Caly

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Bel écrit pour un hommage à cette nature que l 'on croit éternelle et qui malheureusement subit aussi les outrages du temps!!Trés émouvant Colombe ton poème!!

Merci à vous tous amis de la poésie, vos commentaires me font plaisir

Colombe

Un bel hommage à notre nature Colombe... Bravo!!!

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Dragonne

Cerisiers roses et pommiers blancs ont marqué notre enfance, c beau cette nostalgie

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Je t'imagine allongée à l'ombre de cet arbre vénérable, le regard perdu dans les nuages blancs qui vagbondent au gré de la brise printanière!

Merci pour ce beau moment de lecture!

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membre banni pour non respect des membres et du règlement !

J'avais aussi un cerisier très vieux qui est mort il y a quelques années
et ton poème m'y a fait penser avec un brin de nostalgie: il a abrité la plupart de mes bétises et est mort une fois que j'ai atteint l'âge où l'on en fait nettement moins.

Merci ça me rappelle de beaux jours pas si lointains!

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Sólo es posible avanzar cuando se mira lejos - José Ortega y Gasset
(on ne peut avancer qu'en regardant loin)

Beau poème colombe

En regardant mes cerisiers je vais
les apprécier en espérant que le vent ne me les déracine pas.

Il est vrai que nos arbres ont pris une place dans nos coeurs et nos pensées.

J'ai presqu'envie de dire : ils font partie de la famille.

Amitiés

Yves

Merci à vous tous, je pense que l'on s'attache à nos arbres, je crois que ce qui me manque le plus c'est de ne pas pouvoir dire à ma fille c'est ici que je venais jouer quand j'avais ton age

Colombe