Voici mon tendre coeur qu'il est venu chez nous,
Comme un cheval fougueux échappé des abysses,
Longeant depuis longtemps gouffres et précipices ;
Cent fois mis à l'épreuve et cent fois à genoux.
Rien n'est acquis jamais, dans ce monde aigre-doux,
Quand bien même le jour naît sous de bons auspices ;
Sans répit le maelström guette les nuits propices
Pour jeter les espoirs dans d'infâmes remous.
L'Amour est notre pain, notre source de vie,
Fragile et délicat, malgré la folle envie
Qui nous fait avancer au fil des sentiments.
Même si quelquefois la tristesse l'emporte,
Et que sans prévenir, surviennent les tourments :
Je guetterai ton pas chaque soir à la porte.
desvers
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