Sur la rivière Saint Maurice
En longs îlots, les trains de bois
Descendent le courant et glissent
Silencieux en tapinois
Bercée par le flot, l'épinette
Perd son écorce qui brunit
Le fond des eaux où se reflète
L'azure du ciel, Ã l'infini
Je suis comme le bois flotté
Je m'en vais, perdant mon écorce
Et les hivers puis les étés
M'enlèvent lentement mes forces
Mais si Dieu m'accorde la grâce
De vivre encore quelques années
Je viendrai retrouver la trace
De mes pas dans cette contrée
Prés de Saint-Roch-de-Mékinac
J'irai revoir la belle hôtesse
Et rêver sur les eaux du lac
A l'heure où le soleil s'abaisse
C'est que tu es cher à mon coeur
Québec où je me sens chez moi
Et que j'ai trouvé le bonheur
A l'ombre bleue de tes grands bois
Colombe