Bel ami, je ne sais ... (acte IV et fin)
Bel ami, je ne sais qu’ajouter à présent
Que vous connaissez tout de mon intime drame ;
Vous avez beau m’offrir ce sourire apaisant,
Votre attention ne peut réconforter mon âme …
Mais vous avez soudain un air bien combatif …
Quoi ? Tuer mon mari ? Oh ! Vous n’y songez pas !
En quel nom ce duel ? Et puis mon cœur craintif
Ne supporterait point de causer un trépas …
Oui, il est fine lame … Oh, oubliez cela !
Il n’y a qu’une issue, vous le savez : partir
Non pas chez vous, monsieur, quelle idée que voilà !
Mais bien dans ce couvent qui saura m’accueillir …
Si vous pouvez m’écrire ? Oh, l’étrange question !
Mais si vos mots sont vrais et votre intention pure,
Je ne puis refuser … Car votre compassion
Me touche infiniment, mon cher, je vous l’assure !
Mais que m’écrirez-vous ? Vos ambitions douteuses ?
Vous êtes bien hardi … Faites-en donc l’essai !
Si je lis des pensées un peu trop audacieuses,
Vous répondrai-je alors ? … Bel ami … je ne sais …
(Je laisse la suite à votre libre imagination …)