Plume d'argent Inscrit le: 2/10/2007 De: dans un coin de ta poitrine (Lille) |
Ce petit air Souvent me revient ce petit air, Vous apparaissant comme un fait divers, Venant à mes yeux Comme le secret de l'univers. Souvent me revient ce petit air, Telle une triste musique résonnant en tête Comme les pleurs d'une mère Pour qui le gâteau de la vie N'était qu'une assiette de miettes.
A peine était-elle jeune et belle, Son firmament était couvert de fiel; Des regrets à la pelle, C'était en secret Qu'elle rêvait sa lune de miel. Sa joie s'étouffait Tel un soleil qui se dérobe, Elle masquait sa peine Dans les recoins d'un garde-robes.
Orpheline à la naissance, Comme une voiture sans essence, Cette pupille de France Etait sans ascendance. Malgré un destin et son dédain, Elle se trouva un mari très bien Et une maison avec un jardin; Il ne manquait plus qu'un gamin Accompagné d'un petit chien.
L'existence se poursuivit Toujours sous ce ciel assombri, Le mari perdit son emploi, Dure était la fin du mois, Personne ne le comprit Quand il se mit à boire son désarroi. Son mal il aboya, Dans l'alcool il se noya, Trainant se déplorable état, Un soir le suicide l'emporta.
Seule et veuve, Elle était toujours une femme, Sans cesse mise à l'épreuve, Sa féminité perdait en flammes. Son enfant, sa dernière preuve Qui la faisait restée maman; En quête d'une existence toute neuve, Elle rêve d'un nouvel amant...
(Ã suivre)
Organik
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