Sectionnant deux tendons et un nerf au passage
Le cutter a ripé et m'a ouvert la main
Et pouvoir la bouger ce n'est pas pour demain
J'en ai pour un moment à devoir rester sage.
Il suffit d'une brève action inopportune
Et me voilà soudain avec un handicap.
Bien qu'il soit passager, il faut passer ce cap
Et de ce mauvais coup accepter l'infortune.
A une vérité me voilà confronté :
Affublé malgré moi de cette « différence »
Je comprends mieux celui qui depuis sa naissance
De son unique main a le monde affronté.
Lui qui n'a pas l'espoir que cela ne s'arrange
Me donne une leçon dont j'avais bien besoin.
Et chaque handicapé regardé avec soin
M'est un frère soudain et ne m'est plus étrange.
Alors, songeant à toi ma petite Lilouche
J'ai honte de pester contre cet incident.
Ton handicap est lourd, mais tu sais cependant
Le vivre chaque jour le sourire à la bouche.
Et à tous tes amis, à tout ton entourage,
Tu donnes sans un mot, avec ta gentillesse,
Et la fragilité de ta grande jeunesse
L'exemple merveilleux d'un sublime courage.
Adn 18.12.2007
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