Je sais que ce texte ne fera pas l'unanimité mais tant pis ! Je regrette ce temps là et je le dis !




Autrefois

La fille de mon temps, la fille d'autrefois
Ne couchait bien souvent qu'avec la bague au doigt
Et mettait son honneur à demeurer pucelle
Avant de se marier. Pourquoi attendait-elle ?

La fille d'autrefois n'était pas une sainte
Et craignait de « tomber », comme l'on dit, enceinte.
Mais aussi, avant tout bien souvent, désirait
Se donner toute neuve à qui elle aimerait.

Et si le fiancé avait même attitude
Le couple ainsi formé découvrait d'habitude
Au soir de l'hyménée, pour la première fois,
Les gestes de l'amour qui scelleraient leur foi.

Il y a quarante ans que tout a basculé.
Reprenant à l'envie un slogan éculé
Les soixante-huitards ne pouvaient faire pire
En proclamant partout: « Interdit d'interdire »

Les filles désormais ne sont plus si farouches
Elles n'hésitent plus, elles ouvrent leur couche
Et disent sans façon « oui », « yes » ou bien « si », « da »
Et propagent parfois le virus du Sida.

Combien de tragédies la liberté sexuelle
A ainsi engendrées, apportant avec elle
La mort, la maladie, sa douleur et ses miasmes
Sombres contreparties de ces libres orgasmes.

Mais il en est ainsi, et le monde évolue
Montrant pour le plaisir une passion goulue.
Vous, soixante-huitards devenus des bourgeois
Si on vous le donnait, referiez vous ce choix ?


Adn 26.12.2007

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