Chéri, te souviens-tu du temps
Où tu m'attendais aux Grands-champs
Aprés la sortie de l'usine
Au lieu dit à la grosse Catherine?
Nous marchions par monts et par vaux
Pour aller jusqu'à Orgevaux
Ou nous rendre à Ramauzelle

J'étais encore demoiselle
Et jouais les Saintes Nitouche
Lorsque, près du Poirier aux mouches
Qui est dans le champ des Nouerots
Je dégrafais mon caraco

Du côté des Planches hérisson
Qui sont dans la pature de Charmoilles
Je t'ai traité de polisson
De coquin et de rien qui vaille

Mais plus tard, non loin du Crau qu'sonne
C'est moi qui fis la polissonne

Ce doit être au prés du Roye
Que je t'ai promis d'être à toi
Mais déjà au Creux de Longwy
J'en suis sûre, je t'avais dit oui

Pourtant vers la porte de derrière
Où tu voulais aller, mon cher
Là, je t'ai dit carrément non
Je me suis fâchée pour de bon

Nous avons goûté, grâce au ciel
D'autres plaisirs en Chante-mielle


Comme ils sont doux, ces souvenirs
Que nous conservons du terroir


Colombe

Tous ces lieux exsistent, ils sont de ma région

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Si la poésie est un art, le partage est l'art suprême !

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