Essaouira.
Le tambour fou du gnaoui un étouffement en écho
Traversant les océans appels de détresse musicaux
La réplique est douloureuse du blues rauque en soupir
La trompette d’Armstrong un cor fier pour tout proscrire
Renouer les liens assassinés avec la savane déracinée
Terre arrosée de larmes des départs angoissés forcenés
Par la main perfide occidentale pour qui l’ébène humaine
Etait gibier de capture traqué comme celui des hyènes
Déportation en masse insouciante des guerriers fiers
Scalpel d’esclavagisme asservissant des tribus entières
Gains jouissances draconiens de la désunion ancestrale
Essaouira, ton festival de musique est un cri, un râle
Accolades de retrouvailles des générations torturées
D’africains serfs jadis à travers le monde éparpillés
Dont ils ne reste que les rythmes féeriques du refus
Les gémissements nostalgiques précautions à l’affût.
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MB CANDIDE