Je ne crois pas que mes aveux soient une offense à votre insolite beauté
Permettez à mon cœur inhabité vous aimez avec endurance et loyauté
Moi qui, jamais ne me lasserai d’embrasser un doux et troublant regard
Celui d’une femme à qui je n’ai jamais osé avouer une beauté si rare
Mes déclarations oseront– elles accabler votre humble patience ?
Est – il beau, tendre, et précieux visage que le vôtre, princesse ?
Je suis prêt à l’impossible, prêt en l’en jurer avec émotions
Et mĂŞme plonger vivement dans une impitoyable humiliation
Il n’y a guère mépris qui repoussera ma légitime dévotion
Je n’ai point d’attachement à ma dignité, ni à ma réputation
Promettez-moi, une fois votre dégoût transformé, un honorable rejet
Je vous conjure, un tendre baiser apaisera tout mon amour enragé
Que ma pauvre personne trouve autre sentiment qu’aimer
S’il n’en existe point, est –il une élégante et cordiale haine ?
Offrez-le moi, je vous en supplie, vous soulagerez ma peine
Et je vous rendrai, malgré moi, la paix qu’avant possédiez
Je ne crois pas que mes aveux soient une offense à votre insolite beauté
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