Papillon en sa chrysalide
Dans le brouillard de l'encens,
Murmure les corps des amants.
De doux et silencieux gémissements
Ils se perdent tout en se délivrant.
Tandis qu'au dehors l'hiver emprisonne
Dans son givre les feuilles de l'automne,
L'obscurité s'abat sur la forêt et son sentier,
Le blanc froid endormira le sous bois tout entier.
Ici je creuse ma tombe à même la glace
Et mes ailes sous son effet se froissent.
Bientôt je serais dans mon humble et unique place,
Papillon dort en sa chrysalide d'un sommeil insipide.
Et quant au réveil du sage printemps
La chaleur de vie se fera pressante,
Je me réveillerai fière et allante,
Vers ma seule destinée si inconstante.
Emilie.K
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