La Nature dans laquelle je respire,
Cette loi de Gabor que j'abhorre,
Où les sciences sont sans bornes,
Cette loi fait du meilleur le pire,
Des lobbys, des groupes, des empires
Où les sages s'endorment,
Où le pouvoir se forme
Et enivrent les Hommes.

La science fait de grandes choses,
De l'invention de la roue
A celle de la bombe qui explose,
Je reste sans artifice et j'ose
Clamer qu'aucune technique
Ne sait comment ni pourquoi
Il faut voir la vie en rose,
Ne sait guérire les coeurs moroses;
L'amour est mon antibiotique,
Vite! il me faut une dose!

Cette Nature dans laquelle je respire
Est faîte de fleurs côtées en bourse,
N'ayant de parfum que le souvenir;
L'homme et la femme y font la course
Résignant l'amour à un simple soupir,
Effaçant des visages les sourires
Naturels et beaux sans collagène,
Réels et spontanés sans nulle gêne;
Mais l'homme n'est plus qu'un loup,
La femme bave comme une chienne,
Les plus viles envies se déchaînent;
Le père n'est qu'un bête géniteur,
Telle une rature il inflige son erreur,
Rendant le fils aussi dérisoire qu'une graine.

Combien encore de leucémiques
Vont-ils mourir de causes économiques,
Le coût de la santé reste astronomique,
Peu rassurés les assureurs prennent la fuite.
Les groupes pharmaceutiques
N'ont plus rien de philantropiques,
Aucune limite scientifique
Quand il s'agit de faire du fric!







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