Pour toi petite mère
Elle est venue ce matin,
Sortant d’un cimetière,
Elle s’est glissée dans ton jardin.
Elle t’a dit : « il est temps
Laisse-moi t’emporter,
Au diable tes enfants,
Ils pourront bien pleurer. »
Dans sa spirale noire
Elle a voulu t’entraîner,
Avec ses mensonges notoires
Sortis de son cerveau obsédé.
Sur ce lit d’hôpital,
Presque plus rien d’humain.
Froides comme le métal
Etaient devenues tes mains.
Comme une trame fine
La mort tirait ses filets,
Mais une volonté infime
En toi s’insinuait.
Toute la nuit tu as lutté
Sous la lune blafarde,
Nous, nous avons prié,
Elle, elle baissait sa garde.
Elle est repartie au matin
Filant comme un ver de terre.
Elle est repartie sans rien
Sous ses ailes de mystère.
Il n’était pas encore temps,
Il n’était pas encore l’heure
De faire le pas en avant
Pour t’arracher à ta demeure…
M.P. 15/04/2008
----------------
nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.