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     PROCES FEODAL
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Expéditeur Conversation
nighttalker
Envoyé le :  30/4/2008 21:50
Plume d'or
Inscrit le: 9/5/2007
De: ALGERIE
PROCES FEODAL
PROCES

Dans les méandres des ténèbres
de son cachot humide,
il gisait,
inerte.
Il n’était pas mort
Il renaissait
Il revivait
au paradis de ses pensées
Ses os qu’ils ont brisé,
ces rats qui croquaient sa chair,
ce froid qui le macère,
son corps qui l’a délaissé,
n’ont pas eu raison de son imaginaire
ni de son innée sensibilité,
"Téméraires obscénités"
de l’avis de ses bourreaux

Les dédales obscurs vibraient
de leur vaniteux Ă©cho.
Ils ricanaient
Ils festoyaient
de l’avoir enterré
Croient-ils ?
Ce qu’ils peuvent être sots !

Il se remémore son procès
Il se souvient d’être accusé
Les suzerains et les vassaux,
la foule et les badauds
étaient tellement exaspérés
des blasphèmes qu’il a pu proférer
à une femme qu’il a croisée
au crépuscule des bois
mais sans avoir su,
charmé à son insu,
qu’elle était la fille du roi.

Le juge cita ses crimes
sous l’assemblée unanime :
« Il s’est permis d’égaler
ses lèvres charnues
sans aucune retenue
à de vulgaires pétales
de roses ranimées
par les chauds rayons de soleil
d’un matin de Mai. »

- O-o- ohh ! Fusait de partout

« Il a dit sans réserve
Dieu par sa grâce m’en préserve !
que les courbures de sa silhouette
sculptées par le vent de l’ouest
lui rappelait une paĂŻenne statuette
d’une soi-disant déesse
d’une croyance interdite
qu’on nomme –je cite :
Ap..aphro...dite. »

- Sacrilège ! Criaient les masses

« Il a eu l’audace de déclarer
que sa chevelure dorée
Ă©tait comparable
au tapis satiné
d’un champ de blé bercé
par la brise d’un été naissant
et au rythme d’une symphonie éternelle,
dansant. »

- Qu’on le pend ! À l’instant !

Ils ne l’ont pas pendu
Ils l’ont traité de damné
Et ils l’ont condamné
à pourrir dans l’oubli
jusqu’à ce que mort s’en suive ou à la folie
Ils Ă©taient stupides
et il Ă©tait fier.
Sa lumière il l'avait dans son coeur,
ses souvenirs lui procuraient la chaleur,
ses compagnons, c'Ă©taient ses vers
oui! Il Ă©tait fier
d’être sensible à tout ce qui est beau,
de ne point contenir les rimes et les mots,
et d’être coupable
de cet outrage,
de ce blasphème,
et de cette hérésie
qu’on appelle…
la poésie.

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Sujet :  Expéditeur Date
 » PROCES FEODAL nighttalker 30/4/2008 21:50
     Re: PROCES FEODAL candide 30/4/2008 21:57
       Re: PROCES FEODAL nighttalker 2/5/2008 19:41
         Re: PROCES FEODAL djamil 21/6/2009 21:17
     * ethiel 21/6/2009 21:49

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