Ô grand lumineux firmament,
Ta beauté luit sous la lune
Eclipsant tant de nos lacunes.
Que ton gré sourie fréquemment!
Sur l'absent soleil, ta nuit veille.
J'y distingue bien le corbeau!
Il n'est pas ce pigeon très beau.
Leur démarche épie mon éveil!
Un soir, j'ai vu un réfugié.
Son passeport fut son âme;
Sa patrie fut sous le drame.
Il fuit les cris d'un coeur plagié.
Tel un oiseau, il erre partout.
Dans son coeur se tait sa larme.
La cavale fut son arme.
De la vie, il n'a que dégoût!
De quel pays lointain serait-il?
Village fut notre terre.
Son visage se deterre,
J'y lis: je suis de ton île!
Il est brun, jaune, noir, parfois blanc.
Sa couleur est sa destinée,
Une douleur bien ratatinée
Au coin d'un coeur meurtri sans clan!
Il s'envole sans nul soutien.
L'espoir fut sa grande patrie!
L'amour de vivre l'expatrie
Vers l'Incertain qui le détient.
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Va ton chemin sans plus t'inquiéter !
La route est droite et tu n'as qu'Ã monter
Paul Verlaine