Lointaine
Fleur de cristal, fleur sans pétales,
voilĂ venu le temps de l'hiver glacial,
le blanc manteau éphémère
a endormi la paisible terre.
Fleurette
Aux feux du jour trépasse l’innocente jeunesse,
carillonne son glas au trépas de minuit,
à l’aube de la nuit dérive la sagesse,
c’est l’heure qui s’en va, c’est l’heure qui s’enfuit.
Lointaine
Flocon hivernal, blizard nivéale,
la lande a blanchi cette nuit,
givre et glace on recouvert l'atlas,
nos doigts rougissent,nos lèvres bleuissent.
Fleurette
Sous les rides du temps flâne la vie vieillie,
elle bat en mon sang d’une rose cueillie,
en son miroir brûle l’éclat indéfini
de sa mort dérivant au creux de l’infini.
Lointaine
On réchauffe son coeur aux flammes de l'avent
des couronnes de pins Ă nos portes frissonnantes,
le parfum d'une fĂŞte qui s'invente,
ah ! quel bel accueil au nouvel an !
Fleurette
Aux berges de la nuit se poursuit son voyage,
des pleurs se tarissent aux yeux de son visage,
un sourire enfante l’âme de son destin,
un espoir naît au seuil de son âge divin.
Lointaine
Nous voilĂ fin prĂŞts Ă quitter l'ancien temps,
la grande horloge du haut nous regardant,
laissant des regrets aux derniéres minutes restantes,
sonnent les douzes coups sous la neige tombantes.
Fleurette
La nouvelle année gracieusement m’invite
à songer en ses cieux que déjà je visite,
là respire un vœu au parfum de sa flamme,
« soyez ce généreux à la beauté de l’âme ».