Oui, les fleurs sont âmes des femmes amoureuses
Leurs parfums pénétrants les rendent langoureuses
Altières ou bien timides, hautaines ou réservées
Toutes des femmes-fleurs rêvant d’être enlevées

Tout le jour elles s’ouvrent, elles rêvent d’amour
Elles appellent nos mains à les caresser pour
Mieux nous prendre en leur rets et nous tourner la tête
Tandis que le soleil illumine la fête

Et le soir en été, quand beaucoup vont dormir
Et rendre bien souvent leur tout dernier soupir
Les belles noctambules, nuphar, belles de nuit
Vont nous faire la cour sous la lune qui luit.

Mais ces pauvres chéries nous voient les crucifier
Et nos ciseaux barbares viennent les sacrifier
En un vase d’horreur qui sera leur cercueil
Elles perdent leur couleur pour bien marquer le deuil

Alors aimables gens, vous qui aimez les fleurs
Laisser les se montrer sans les mettre en pleurs
Chaque fois qu’une fleur sera par vous cueillie
Dans le monde une femme en restera meurtrie.

Le 19 avril 2005