Première grande étape, le port des dix huit berges,
Celui que l’on envie, celui où l’on gamberge.
Pour atteindre l’autre rive, tu as dû prendre le bac,
Et tu rames en prépa, c’était si bon le Parc.*
Tous sur la même galère, celle des Iséniens,**
Ton attention se porte vers la note de Juin.
Quelle chance tu as, accroche toi mon fils,
Le succès est au bout, et peut-être Green Peace.
C’est l’époque bien sûr, où parfois l’on chavire,
Pour un grain de beauté, un regard, un sourire.
Pour des lèvres qui murmurent, une chute de reins,
Une douce chevelure, ou d’aussi jolis riens.
Le fleuve vous emporte, tel une coquille de noix,
Vers d’immenses rapides où jamais l’on se noie.
On nage dans le bonheur, et nos amis chinois
L’ont appelé Amour, çà ne s’invente pas.
Dix huit ans c’est aussi, le permis de conduire.
Le souci des parents, transformés en vampires,
A s’faire du mauvais sang, quand vers quatre heures du mat’
Un pin-pon vous réveille et qu’on a les mains moites.
J’ai failli oublier, l’important droit de vote,
Ne laisse surtout pas le civisme aux bigotes.
La politique parfois peut te casser les burnes,
Mais ne t’abstiens jamais, glisse ton bulletin dans l’urne.
Te voilà donc Guillaume, responsable de tes actes.
Maman se joint à moi, pour établir un pacte.
Un accord tripartite dans lequel nous jurons,
Qu’au moindre de tes soucis, nous nous réunirons.
Comme il faut se méfier de l’eau qui dort mon fils,
Les fleuves si tranquilles parfois débordent et rugissent.
Nous serions rassurés, même si tu sais nager
Qu’en cas de gros pépins, tu acceptes notre bouée.
POU le 09 Décembre 2003 [Bon Anniversaire]
*Lycée
**Isen(école d'ingénieur)
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"quand tu arrives en haut de la montagne, continue de grimper" (proverbe tibétain)