je pleure ma terre à épuiser mes larmes
je pleure mes frères hantés par les armes.
je pleure les femmes, veuves ou orphelines
leur coeur brisé, leur peine me chagrine.
je pleure mes nuits de mes cauchemars otages
mes rêves réduits à de vulgaires mirages.
je pleure mes yeux esclaves de scènes
de sang et de feu et d'images obscènes.
je pleure mes souvenirs noircis de haine
nourris de rancoeur contre de sinistres énergumènes.
je pleure mon coeur, prisonnier oublié
enchainé aux malheurs que mes frères ont créé.
je pleure mon pays son avenir perdu
sa beauté vieillie par mes frères qui le tuent.
réveillez moi mes frères ou... plutôt laissez moi dormir
j'ai peur de la réalité, je crains qu'elle soit pire.