Plume d'or Inscrit le: 9/5/2007 De: ALGERIE |
NOBLE FATALITE Je soulage les maux, je sauve des vies Je ne suis ni un dieu ou un héros de songes Non plus, malgré mon blanc habit, un ange Et pas nécessairement un fidèle ami.
Mon sort est ainsi, je n’y peux rien Changer est semblable à me trahir Fuir n’a jamais été mon désir Soumis à ce devoir qu’a tracé mon destin.
Mon temps ne m’appartient plus désormais Jouir d’un repos ou de vacances M’est interdit à la vue de la souffrance D’un être qui, devant le mal, est désarmé. Couvert d’éloges, les gens m’admirent Ça me fait rien, je couve même des remords De n’avoir pas pu souvent reculer la mort A tant de vies, que mon cœur en chavire.
Noble métier ou fatale vocation À force de côtoyer la mort sans gêne, sans tracas À force, les souffreteux deviennent de simples cas À force, le sang froid semble écraser les émotions.
Toutefois, incomparable, est ce plaisir…
D’assister a un inanimé qui, de nouveau, respire À l’éclosion d’une vie et au monde jaillir Ou aux yeux larmoyants d’un père sourire Au chevet de son enfant qu’on a pu guérir.
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