quand un jour, dans cent ans peur être ,
vous ouvrirez ma tombe vermoulue,
alors un peu de moi vos yeux feront renaître ,
au travers de ces vers , armée de mots repus ;
délires inconscients ou belle plume de maître,
mot à mot, mes mots dits , maudits , mes mots relus !
J'en suis sûr convenez en , que vous jugiez blasphème ,
mes écrits trop cinglants,sanglants, écrits sans sens,
sans sang et sans secrets avec un sacrement ,
sens carrément caché , dans un sac de bohème .
Mais pour en faire autant et en si peu de temps,
qu'il conviendrait au mieux d'y passer bien des heures,
car en si peu de temps vos mots seraient un leurre,
où vous reposeriez vos mots mare de sang,
car si en moins d'une heure , il faut en faire autant,
je gage que je n'aurais pas vraiment le temps
d'attendre mon enterrement .