Le doux parfum des anges

Sur le fleuve où jadis elle fut emportée,
Il s'allait recueillir, le pèlerin du coeur:
Sur les remous du Nil, se rappeler ces heurs
Au côté de la fleur qu'il n'a pas oubliée...

Pourquoi les Dieux, cruels, l'avaient-ils enlevée?
Ils n'auraient pas le droit à leur lot de bonheur!
Ils avaient la passion! Ils y mettaient l'ardeur!
Le temps s'est arrêté, et les heures figées...

Le souvenir s'en vient comme un coup de poignard!
Et ses yeux, sur le Nil, ne voient plus que brouillard
Quand le nez ne ressent que cette odeur étrange...

Doucement, il avance, hésitant, sur le pont;
Puis atteignant le bout, il saisit l'occasion:
Enfin plonger dedans le doux parfum des anges!


Alain

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c'est toujours quand il est parti qu'on se rend compte que le bonheur était là!