C’ETAIT UNE SPHERE ETRANGE
L’onyx se dilatait, auréolait son Iris bleu ;
Une onde de choc tressaillait telle une lame en son éclair
Le flot de son sang noir, jaillit comme le vide dans son creux,
L’ivresse du calice réclamait, à grands cris, l’océan.
Les mots d’un puzzle, en vrac, surfaient l’écueil des mots :
J’étais entré là , malgré moi, au cœur d’une boule de cristal ;
C’était une sphère étrange : « silence on tourne sans atmosphère ! »
Cependant des fragrances affleuraient l’atroce meurtrissure
De douceurs maudites, bannies du royaume de l’esprit ;
Le silence inconséquent prophétisait l’effroi de la mémoire
Quand l’âme suppliait à genoux de retrouver les souvenirs.
Le feu entre les pierres jouait à vivre sur les parois :
Des ombres et des lumières se faisaient l’amour la peur au ventre ;
C’était une sphère étrange : « silence on tourne dans cet enfer »
L’onyx se dilatait, auréolait son iris bleu
Une onde choc tressaillait telle une lame en son éclair ;
La poudre parlait au fil des siècles, des siècles, amen !
Le flot de son sang noir, stagnait comme le vide dans son creux.
Je pouvais redécouvrir dans la distance de ce regard
D’impitoyables combats, le souffle court des chairs déchirées ;
C’était une sphère étrange : « Silence, on tourne… et c’est la guerre »
Et pourtant les femmes fleurissaient d’incessantes retrouvailles ;
L’espérance conduisait les discours délicats du poète,
L’existence précédait l’essence avant qu’elle ne fût comprise :
En maintes supputations, le philosophe s’éparpillait.
L’œil rond d’une larme avait enfanté mille miroirs,
Où l’onde de choc, tressaillant telle une lame en son éclair,
Blessait la sphère étrange : « Silence on repart en marche arrière »
Pierre WATTEBLED – le 22 février 2009
www.pierre-wattebled.fr.tc
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