Brumes, grisaille et jours de pluie,
autant en emporte le vent
il n'a pu emporter nos dix-sept ans,

la mouette de Tchéchov,
ton coeur de braise ce soir-là,
le "Petit Prince" du foyer,
les cigarettes échangées
(eh oui, Vilaine, tu fumais),
nos frénésies de poésie,
nos pas dans le hall du lycée,
les confidences échangées,
Antigone, Rimbaud, Verlaine,
et tous les autres...

Julien Sorel, Cédric Audron,
Atger Mylène et Platon,
Nietzsche et les mormons,

Ainsi parlait Zarathoustra...
Ainsi tu "disais" déjà,
grave et sérieuse en blouse blanche,
frêle et rieuse au bord du lac,
foulard de soie,
longs week-ends cinéma...

Et tous ces pas, oui tous ces pas
qui nous portaient bien-au-delà
du monde injuste à refaire,
de la vie à ré-inventer
"mai 68, dix ans déjà"

Au bord des rêves,
le coeur ardent à tout connaître:
ces mois bénis sont toujours là
et tu es à jamais
la petite amie du Grand Meaulnes

:bisous: :lol:

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Jamais je n'irai
Aussi loin que me conduit
Le chemin d'amour

(haïku de Hyacinthe Vulliez-"la joie d'être"-Ed "les Amis de Crespiat")