Mais où es-tu passée, Jessye
Que je ne saurais oublier?
De ta longue absence, j'ai si
Peur que mon coeur en soit plié;
Ta plume d'or me manque tant
Et tes textes, soleils de nuit,
Ont illuminé fort l'étang
Où se baignait tout mon ennui!
Reviens-nous s'il te plait Jessye!
Je ne crois pas être le seul
A désirer tes vers; et si
Je te disais qu'un noir linceul
De l'oasis noie le parvis
Et nous meurtrit depuis que tu
N'as plus donné signe de vie,
Que tes violons se sont tus.
Reviens-nous Jessye, je t'en prie,
Pour éclairer nos vils sentiers;
Ce lieu n'a plus le même prix
Sans ta mirifique amitié,
D'autant que, depuis peu, la place
De chouchou du site est vacante,
Me faisant dire, avec audace,
Qu'elle serait pour toi seyante.
Jean-Paul.
----------------
Vivre ses rêves