Si vous étiez la terre je voudrais être graine:
Plantée en votre sein je renaîtrais enfin;
Mes racines, galantes, adouciraient vos peines
Et nous sillonnerions les sentes main dans main...

Si vous étiez le ciel éclaterait l'orage
Et moi sous votre pluie j'en attendrais la foudre
Pour qu'elle me pénètre et qu'à mon coeur volage
Elle inflige un amour que l'on ne peut dissoudre...

Si vous étiez la mer vous m'offririez l'écume,
Douce et sensuelle quand elle vous caresse;
Je fermerais les yeux, air iodé que l'on hume,
Vous seriez ce parfum de toutes mes ivresses...

Mais vous n'êtes ni ciel, ni la mer ni la terre
Vous n'êtes que vous-même et je ne suis que moi...
Mais lorsque je vous lorgne, de mes deux yeux verts,
Et que me rejoignez...Faites de moi un roi!

Alain

PS: je l'ai posté ailleurs, un jour, et l'on m'a reproché le terme de "lorgner", qui a aujourd'hui une connotation familière; cependant, il convient bien à la situation: les hommes et les femmes lorgnaient, lorgnent et lorgneront, fort heureusement...

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c'est toujours quand il est parti qu'on se rend compte que le bonheur était là!