Plume d'or Inscrit le: 9/5/2007 De: ALGERIE |
LE TRAIN DES SOUVENIRS Le paysage, telle une vie, défile et s’enfuit Sous mes yeux hagards imbus d’ennui, A travers la vitre floue et empoussiérée Du train des souvenirs où j’ai tant galéré.
Je ne suis qu’un simple passager qui poursuit Des rêves que, hélas, la vie d’aujourd’hui Transforma en folies vulgaires et désespérées, Des chimères perdues dans une âme ulcérée.
Mes compagnons de voyage, teintés de gris, Dont les traits dessinent des destins flétris, Semblent vivre seuls dans ce monde, égarés Parmi des peines qui pleuvent sans arrêt. Et le train insaisissable, trés vite, se réduit En un gouffre démoniaque, un sombre puits ; Et les haltes tristes, que j’ai cru enterrées, De leur poids pèsent sur moi à me chavirer.
Mes yeux libéraient des larmes muettes, sans bruit, Quant sur une halte oubliée, mon visage reluit Là j'ai vu l'être d’exception qui m’a tant adoré Et partagea mes rires et soupirs, à me vénérer.
Encore une autre halte et encore je me réjouis De croiser mes parents, à mes succès épanouis, Et mes amis fidèles qui m'incitent de persévérer Sur le chemin de l'art qu'ils ont toujours admiré.
Et la lueur de ces moments passés aspira la nuit Comme le doux lever matinal réveille la vie Et de nouveau enfin je pouvais me désaltérer Des paysages sublimes que mon voyage me procurait.
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