Subito, Ă quinze ans il entra dans ma vie.
Le chant lyrique ! Je n’avais plus qu’une envie
Chanter tous ces airs connus qui chez ma grand-mère
Mon enfance et mon adolescence bercèrent.
Hélas maman pour les cours n’étant pas d’accord
Répondit tout de go : passe ton bac d’abord.
Bac en poche, il me faudra encore cinq ans
Mais ne dit-on pas : patience et longueur de temps ?
Mon frère permit ce moment tant attendu
Parmi les choristes je me sentis perdue.
Presto, ils devinrent des amis sympathiques
Tous réunis, par leur amour de la musique.
Les vêpres de Mozart m’ont été bénéfiques
Sous l’impulsion du chef, parfaisant la technique,
Qui nous imposa cours de chant et de solfège
Au piano, je travaillais aussi mes arpèges.
Blanches, noires, croches, triolets, pauses, rondes
Comme Colomb je découvrais un nouveau monde.
Bach, Rossini, Suppé à Mozart succédèrent
Allégro au paradis ils me transportèrent.
Da capo, je renonçais par obligation
A pratiquer chaque semaine ma passion,
Hormis ça et là en de rares exceptions.
Mais toujours pour d’exceptionnelles partitions.
Un déménagement en terre pacifique
Eu pour résultat des retombées mirifiques
Sous forme régulière d’envolées lyriques.
Deuxième reprise d’un livret homérique !
Fortissimo et crescendo en crescendo
Un tourbillon m’entraînant accelerando.
Le mystère des voix vibrant à l’unisson
Provoque en moi beaucoup d’émotions, de frissons
M’élevant sous le ciel de la félicité
Comme tous dans une forte complicité.
Créant chez certains de nous une dépendance
Qui se révèle à l’heure des grandes vacances.
Quelle sera la coda de cette aventure ?
Personne ne le sait, une chose est bien sûre
Désormais nul bémol ne viendra entraver
Cet immense bonheur musical retrouvé
30/01/2006
Je chantais, mes amis, comme l'homme respire, - Comme l'oiseau gémit, comme le vent soupire, - Comme l'eau murmure en coulant.
(Alphonse de Lamartine)
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La Musique est une révélation supérieure à toute sagesse ou philosophie (Ludwig Van Beethoven)