La guêpe bitume l’or putréfié de nos cœurs
Gisement purifié qui tire son origine millénaire
Des strates parallèles englouties sous terre
Epicentre brulant de l’enfer en colère
Des foyers ardents de la terre en fureur
Vomissant les larves de feu bouillonnantes
Sur les pentes escarpées qu’elle arpente
L’or à l’origine n’était qu’une pierre angulaire
Magmas saupoudré de terre et de poussière
Sauvé par le temps de son aspect vulgaire
En métal précieux aux vertus séculaires
Il s’est caché dans nos cœurs malléables
Selon les caprices du temps modulable
Arrosé des larmes de nos yeux en pleurs
Il prend forme et épouse nos humeurs
Comme le buveur qui noie dans son verre
L’amertume forcée de ses jours amers
Ou le mendiant qui avale toutes ses rancœurs
Dans son assiette vide fade et sans saveur
Ou ce maçon suspendu à son fil à plomb
Pour poser les briques cuites de sa maison
Ou cet artiste qui immortalise l’histoire
En sculptant de ses griffes une statue d’ivoire
Ou cet infirmier qui pose un pansement
Pour atténuer les douleurs de son patient
Charef