Mon cher et tendre ami, ta face purpurine
Tous les jours à mes yeux exposée sans éclat,
Mal à l'aise me met; j'entends venir le glas
Et je ressens la mort lorgnant ta vie en ruine;
Comment ne pas finir, devant ton atonie,
Par voir que tu n'es plus que l'ombre de toi-même,
Sans pouvoir discourir avec toi sur ce thème
Et te faire comprendre ton impéritie?
Fumer, boire et bosser sont les trois lourdes cloches
Qui firent sourdre en toi leur musique insidieuse;
Tu as tant écouté sa mélodie captieuse
Que tes maux désormais plus rien ne rabiboche!
Inutile, impuissant je suis en vérité.
Te regarder brûler plus je ne le supporte!
Que je sois là ou pas bien peu cela t'importe
Je crois; tu veux partir au lac d'éternité.
Jean-Paul.
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Vivre ses rêves