Il y avait dans sa maison
Des jardinières sur ses balcons
Des rosiers fleurissaient au jardin
Entre le serpolet et le thym.

Il y avait dans sa maison
Des fleurs coupées selon la saison
Bouquets de lavande, de lilas
De fleurs des champs, de mimosa.

Il y avait dans sa maison
Des effluves de cire et de tisons,
Les rideaux fraîchement amidonnés
L’armoire au linge parfumé.

Il y avait dans sa maison
L’odeur des gâteaux qui fleuraient bon,
Quelques photos de ses enfants
Lorsqu’elle était jeune maman.

Il y avait dans sa maison
Des fenêtres ouvertes sur l’horizon
Par où le soleil rentrait à flots
Et l’on entendait le murmure du ruisseau.

Mais à présent, dans sa maison
Plus de fleurs sur le balcon
Plus de chat riant sous ses moustaches,
Buvant son lait d’un air cocasse.

Les fenêtres sont en lambeaux
La vigne vierge, comme un flambeau,
S’immisce, recouvre les pierres les plus minces.
Les volets, au vent, claquent et grincent.

Le jardin par les herbes est envahi
Mais le passé n’a pas trahi.
La chaleur s’est assoupie dans l’antique foyer
Mes pas craquent sur le vieux plancher.

Moi j’arrive, moi l’inconnue
Pour elle j’ai une pensée émue.
Je caresse le bois patiné
À mes yeux une larme vient perler.

J’ai réveillé des souvenirs
Ces murs, je ne vais pas travestir
De mes mains je vais leur redonner vie
À cette maison je dis me voici…


M.P. 16/04/2009

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nos amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds lorsque nos ailes ne savent plus comment voler.