Une fois encore, je m'empale sur les lances de ces mots futiles,
Ceux que tout haut l'on digresse, infortunés et malhabiles.
Je m'y jette d'une falaise, transpercée par ces flèches aiguisées,
Et sans y prendre garde, tu poursuis ton chemin sans te retourner.

Je me débats au milieu de cet inconscient théâtre que zèbre l'orage,
J'ai été projetée telle une proie qui n'a pas flairé le danger,
A bout de forces, je me débats tournant en rond dans cette cage,
Je supplie et larmoie, n'osant te crier de venir me délivrer.

Le piège se referme et m'ensercle dans ce gouffre du vide,
Où la vie me quitte, repentante et saccagée... Nul ne décide.
Je m'engloutis vivante, car je ne puis concevoir Demain,
Sans l'espérance de te sentir frémir dans ma main.

L'ombre opaque de la nuit s'est brusquement refermée,
Me plonge dans les ténèbres et l'obscurité effrayante.
Mes pleurs résonnent d'une vaine tentative desespérée
Alors que ligottée à mon sort, le silence seul me hante.

Enfermée avec mes démons, je m'anéantis si lasse,
L'envie de couler et taire mon esprit s'affichent, sans grâce,
Et je me laisse aller au désespoir dont seule la trace
Hagarde et immobile, scrute jalousement la place.

Que ne donnerais-je pour effacer ces mots maudits,
Emprisonnée dans les rêts d'un filet suspendu
Qui de son terrible maillage s'est si promptement abattu
Me coiffant d'un baudrier de douleurs, m'arrachant la vie...

Comprendre l'enjeu de ces mots assassins qui raillent,
Cruels guerriers s'acharnant sur un champ de bataille,
Tisons rougis et forcenés, brûlant sur un tapis rouge sang,
Qui n'épargnent ni remords et fustigent la détresse, les achevant ?

Iseult

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Oui, les mots armes de précision pour tout bon escrimeur,
J'esquive, enroule et je touche en plein coeur,
Qu'ils vous fassenr pâmer ou bien qu'il vous terrassent,
Les mots peuvent tout estre si jetés à la face...





Méphisto

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Les mots peuvent autant faire du bien que du mal et quand ils font mal , c´est bien souvent pire que des douleurs physiques .
Un poeme de grande envergure avec beaucoup d´images fortes !

J'ai aimé tes mots

L’ objet de vos mots amis ou ennemis sans nul doute vous aime.
Il connait votre passé, vos angoisses et vos craintes parfois extrêmes
Comment pouvez vous croire que par ces mots égarés il vous jette l’anathème ?
Car lui-même laisse échapper ses maux quand la lumière devient blême ..

Tous ces malentendus se dissiperont bientôt lorsque les fantômes du passé
Par la magie du temps et surtout de l’Amour, les doutes auront effacés
L’harmonie fleurira bien au delà du printemps et pendant tant d’étés
Que vos mots à leur tour charmés seront bien vite apprivoisés.

Pour Vous :

Les mots peuvent blesser bien plus que des armes...ton poème en parle fort bien...j'apprécie ta plume...merci du partage.
Sophie.

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"Cependant c'est le seul qui ne me paraisse pas ridicule. C'est, peut-être, parce qu'il s'occupe d'autre chose que de soi-même."A.de Saint-Exupéry.

"Le chemin vers le bonheur : gardez votre coeur libre de haine, votre esprit libre de tout souci. ...

Merci mes Amis,
Je vous réponds individuellement à tous, ici :

Mephisto :
Merci,
"Ces mots, comme prolongement ultime du fleuret de l'escrimeur,
Qui fouettent l'air et s'abattent sans discipline, selon l'humeur,
Qui allument la mèche, visent leur but qu'ils foudroient avec ardeur.
Mais que ces mots là paraissent sorti de leur contexte,
Lorsequ'à vouloir les forcer à s'exécuter sans adresse,
Ils laissent échapper leur cortège de tristesses et maladresses..."


Vocalises:
Merci,
Ces mots qui font que nous sommes tous différents,
S'extraient de notre moi avec plus ou moins de discernement,
Se vêtissent de couleurs gaies ou sombres selon les moments,
Mais toujours, nous atteignent alors que nous tâtonnons vainement,
Alors qu'ils savent s'inviter en convive sage et zélé, patiemment...


A Flanelle,
Merci,
Ces mots qui se parent subrepticement de leurs plus beaux atours,
Et qui d'un tour de roue, sans crier gare, s'emmêlent dans leurs discours,
Piétinent et chargent les funambules d'autres mots, attérés d'une torpeur lourde.
De ces mots là, d'où se déclinent tant de variations et de tempo qui sourdent...


A : Le_Messager :
Je suis sans voix... Merci à vous, Cher Messager...
Que cette lumière que vous percevez parfois triste,
S'éclaicisse à jamais sans que les mots ne la ternissent,
Et que ces boutades qui se sont imprudemment glissées,
S'évanouissent et se terrent, discrètes complices terrassées.

Le Temps sera sans nul doute le précieux allié,
Qu'aux détours de nos chemins, il a scellé.
A nos paumes grandes ouvertes il confiera,
Ce trésor dont l'intensité inégalée grandira,
Saisons après saisons, se détournant de ces mots
Qui sèment opprobes et maléfices de leur maux...


Sophie : Merci,
C'est vrai que des mots, nous pouvons jouer ou romancer,
Extraire quelques vérités ou s'apitoyer,
Maquiller nos souffrances, les cacher,
Mais ils transpercent l'âme un jour de leurs véracités.


Merci de vos gentils compliments à tous, cela me va droit au coeur !
Iseult,
Bien à vous tous, et à bientôt,

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J'ai vivement apprécié ton poème et ta facilité avec les mots.Il est vrai que les mots peuvent avoir une portée terrible à qui ne sait les peser.Tes commenta.ires sont une merveille

Merci Phil,

Je laisse simplement couler l'encre, simples balbutiements de mon coeur qui s'épanche comme vous tous, ici, Ami(e)s Poètes.

Bizz et amitiés
Iseult

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