Mes plaies endormies se réveillent effrayées
Et vomissent sur mon cœur des souvenirs douloureux
Et un chuchotement me rappelle mon lointain adieu
A la joie sublime, au bonheur ensoleillé.

Un adieu que j’ai composé pour ne plus souffrir ;
Un adieu qui permit souvent d’apaiser mes peines
D’un abandon, d’un abus, d’une indifférence, d’une haine ;
Cet adieu qui se crispe en me voyant revenir.

Un arc-en-ciel, pourtant, me céda ses couleurs
Et inonda mon âme qu’enchaînait la méfiance
Hélas, la peur, ce poignard empoisonné, cette lance,
Semble revigorée et hurle sa fureur.

Comment la généreuse lueur de cette voix inconnue
Engendre-t-elle un mal profond et silencieux ?
Et pourquoi cet espoir d’un futur radieux
Etouffe-t-il tellement mon cœur mis à nu ?

Devrais-je abdiquer, le cœur si tourmenté
Par le mal qu’il a tant semé par maladresse,
Par un passé égoïste et des pêchés de jeunesse,
Et suivre cette voix douce et enchantée ?

Mon sort vraiment m’importe peu aujourd’hui
Et recevoir le pardon je n’ose plus espérer,
Mais à cette voix sincère, je ne peux tolérer
Des larmes de tristesse sinon… que DIEU me chatie !