A l'aube du couchant, sous des cieux maladifs,
Son foie s'en va, mourant aux lendemains tardifs,
Plein de cette froideur à l'alcool inhérente,
Tant insolente;
Il voudrait qu'il le lâche et qu'il se désintègre
Comme un coup de fouet à la nuque d'un nègre,
Esclave de la vie ô combien misérable
Et si minable;
Mais qu'il est loin le temps où, courbatu d'amour,
Il dévorait les nuits et s'abreuvait des jours!
Les chagrins aujourd'hui s'ébattent sur sa couche,
Font toujours mouche;
Parfois sa pauvre plume écrivait quelques mots;
Ce talent s'est enfui, emporté par les maux
Tapis dans le caveau qui surplombe son corps,
Malin remords;
Que l'on vienne l'aider, sans quoi va-t-il partir
Pousser ce que l'on nomme l'ultime soupir
Avant d'avoir pu boire et jeté en enfer
Un dernier vers.
Jean-Paul.
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Vivre ses rêves