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Sous les pommiers d'amour...


Te souviens-tu sous le pommier de notre enfance?
Nous nourrîmes le fruit de l'amour-insousciance;
Savoureuse, sucrée, quelle exquise expérience,
Nos esprits envoûtés en une même danse...

Unisson de sentiments sincères et purs,
Le temps n'ayant pas encor' forgé nos armures,
Nous nous laissâmes aller au gré de nos envies
Où le temps, s'il l'eût pu, nous aurait interdit;

Et là, main dans la main, dans notre coeur à coeur,
Nous nous abandonnâmes dans un corps à corps...
La fraîcheur du printemps n'avait pas plus d'effet
Que nos corps dévêtus que cet amour brûlait,

Tendrement enlacés, dans nos douces caresses,
Dévoilâmes l'amour comme belle promesse:
Nos deux corps frissonnants, se frôlant maladroits,
Et nos yeux pétillants, avouant notre émoi...

Puis la passion grandit, l'amour se fit plus fort;
Nos coeurs se sont cousus et sertis de fils d'or...
Lors le fruit a poussé, la plus belle des pommes
Que la sève amoureuse, un jour, seule façonne.


Alain


PS: petite précision pour une meilleure compréhension à la lecture:

jeu de mots sur "effet", "dévêtus"

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c'est toujours quand il est parti qu'on se rend compte que le bonheur était là!