Vagabond de passage
Etrange pélerin
Parmi nous tu allais
Léger et sans bagage
Nul autre poids en toi
Que celui de l'amour
Tu aimais nos matins
Tu aimais nos étoiles
Tout au creux de nos faims
Tu déposais du pain
Quand on s'en étonnait
Tu ne répondais rien
Et goûtais notre vin
Etranger sur nos places
Tu souriais aux femmes
Tu aimais leurs enfants
En leurs jeux innocents
Embarqué dans la nuit
Si près de nos naufrages
Tu poursuivais chemin
Sur l'eau et sur les vagues
Tu apaisais la peur
Qui étreignait nos âmes
Tu ouvrais les tombeaux
Enfouis dans nos mirages
Tu redonnais clarté
Aux yeux trop fatigués
Tu libérais nos coeurs
En nos corps emmurés
Tu soulevais nos peines
Et les prenais pour tiennes
Ton être était le feu
Et ta parole eau fraîche
Il y eut beaucoup de bruit
Autour de ton mystère
Du pays d'où tu vins
Sur un sable d'étain
Tu as tracé un mot
Un secret éternel
Trésor à fleur de terre
Encore à découvrir
On peut croire que c'était
"Aimez" ou "renaissez"
Marie-Claude
----------------
Jamais je n'irai
Aussi loin que me conduit
Le chemin d'amour
(haïku de Hyacinthe Vulliez-"la joie d'être"-Ed "les Amis de Crespiat")