Au parcours d’un champ
Parsemé de fleurs multicolores
Qui venaient juste d’éclore
En cette belle saison qu’est le printemps
Mon coeur d’une rose sans épines
Sauvegardent de sa pudeur
S’étais épris
D’elle je me suis familiarisé
Et tout en la sentant de si près
Sans pouvoir la toucher
De peur de briser
Ses pétales flétries
Depuis plus d’une nuit
Par des caresses mal étudiées
D’individus mal attentionnés
Un agréable parfum
Plus fort que celui du jasmin
Seul signe de sa survie
Parmi tant de roses en vie
Au visage me fouettait
Me rendant ainsi amoureux
Moi pauvre malheureux
D’une rose fanée de tous rejetée
C’est l’une de mes plus belles rencontres
Et j’étais contre
Elle était en train de dépérir
Et moi sans mot dire
Je la voyais souffrir le martyr
Sans pouvoir la secourir
Jusqu’à me maudire
De m’être causé un mauvais souvenir
Que j’aurais dû dés le début bannir
Pour l’empêcher de conquérir
Mon esprit en mal du secret d’une mystique ronce
Ou de celui de l’eau de jouvence
Que j’aurais pu lui administrer pendant sa somnolence
Pour sa délivrance de ce mal qu’elle a eu la malchance
De connaître pendant son adolescence
Alors comme pour me prévenir de ne pas trop m’en tenir
Pour son devenir elle me lança un semblant de sourire
Qui voulait me faire dire qu’elle a éprouvé beaucoup de plaisir
D’avoir connu le dernier inconnu
Différent des autres inconnus
Qui lui a procuré un bonheur
Certes éphémère
Mais juste le temps nécessaire
De lui avoir fait oublier son malheur
Juste le temps d’une saison
D’une belle saison qu’est le printemps
Fille de joie, bâtarde de surcroît
Elle était atteinte du sida
Qui l’a complètement conquise
Jusqu’à avoir sur elle une totale emprise
Jusqu’à éprouver la joie
De la faire passer à trépas
Cet amour s’est voulu interdit
Pour ne pas dire maudit
A cause de cette barrière
Dois je en être fier
Lorsque je considère
Que l’amour n’a pas de frontière .
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Celui qui éprouve du dégoût pour un arbre, ne doit pas profiter de son ombre.