Oh ma mère
Quand vide fut mon berceau
Aux oublieuses étreintes,
soulagé de son fardeau
Il n’entendait plus mes plaintes,
Ces sanglots venus, solitaires,
Aux primitives aurores
Où je vous cherchais, ma mère,
Comme un rêve d’où l’on s’endort.
Devinant nos au revoirs,
A l’écueil de votre regard,
Je n’ai cessé de mourir.
De nos défaites, ce linceul,
Où je vais enfant si seul,
Me verrez vous sourire.
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Ne méprisez la sensibilité de personne. La sensibilité de chacun, c'est son génie. ( Ch. Baudelaire )