Le ciel peut s'assombrir
Les vents fous disperser
Les orages insensés
Aux aubes s'évanouir
Les nuits, la longue nuit
Au creux des océans
Murmurent ton présent
Et l'avenir qui fuit
Ton présent qui se joue
En la steppe gelée
Eperdue et glacée
Ton coeur de cheval fou
Ton noir cheval fougueux
Tu veux le rattraper
A toi le rappeler
Le reconduire heureux
En ton âme d'enfant
En mémoire d'espoir
Quand revenait le soir
Quand reposait le temps
Ton coeur ce cheval fou
De toi s'est échappé
Tu l'as laissé aller
Fier et libre de tout
Ton coeur qui a rejoint
Le mien pour s'y poser
Y a tant dessiné
De paysages au loin
Aurores en devenirs
Soleils éclaboussés
Fleurs de joie déposées
Infini avenir
Mais le présent est lÃ
Et ton coeur s'est enfui
Le présent est ici
Et il hèle ton pas
Et ton coeur élancé
Tu voudrais retenir
Quand tu le vois frémir
Et les cieux traverser
Rien n'y pourra changer
Mon coeur s'est envolé
En ce pays secret
De nos âmes échangées
Il pleure et tu le sais
Tu as beau supplier
Le ciel de te donner
La force d'y renoncer
Sur terre il ne pourrait
Ses ailes déployer
Laisse-le retrouver
Les sublimes contrées
Celles que tu créais
Au zéphyr d'un printemps
Pour moi seule au présent
Pour mieux me rencontrer
Marie-Claude
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Jamais je n'irai
Aussi loin que me conduit
Le chemin d'amour
(haïku de Hyacinthe Vulliez-"la joie d'être"-Ed "les Amis de Crespiat")