Sisyphe n'est que par légende,
mais le mythe parfois dérange.
Il pille, tue en silence
et sans fin, sans relâche,
erre dans la montagne.
Ou n'écoutant que sa conscience,
homme libre défiant les dieux,
osant de l'être l'existence,
osant de lui l'espérance,
et la reconstruction des cieux,
il résiste en combat heureux.
Quel pénible labeur tu subis,
Sisyphe,
pour tes brassées de ronces ou de roses!
Aussi lourde est la pierre que tu roules,
aussi lourde et cruelle
que la conscience mal étouffée,
aussi belle que la vie en sa révolte,
en son combat absurde
pour ranimer la cendre
et raviver la flamme.
Et aussi haute est la montagne
dont toujours le rocher suit la pente.
Pourquoi te mets-tu tant en peine?
Marie-Claude
"...la lutte elle-même vers les sommets suffit
à remplir un coeur d'homme.
Il faut imaginer Sisyphe heureux." A. Camus
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Jamais je n'irai
Aussi loin que me conduit
Le chemin d'amour
(haïku de Hyacinthe Vulliez-"la joie d'être"-Ed "les Amis de Crespiat")