Oasis des artistes: Poésie en ligne, Concours de poèmes en ligne - 6525 membres !
S'inscrire
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 


Mot de passe perdu ?
Inscrivez-vous !
Petites annonces
Qui est en ligne
300 utilisateur(s) en ligne (dont 222 sur Poèmes en ligne)

Membre(s): 1
Invité(s): 299

BOUCHARBA, plus...
Choisissez
Biarritz
HĂ©bergez vos images
zupimages
Droits d'auteur


Copyright



Index des forums de Oasis des artistes: Le plus beau site de poésie du web / Poésie, littérature, créations artistiques...
   Vos poèmes ***UN SEUL PAR JOUR*** Les "poèmes" Ă©rotiques descriptifs ne sont pas les bienvenus sur ce site
     L'ENFANT
Enregistrez-vous pour poster

A plat Sujet précédent | Sujet suivant
Expéditeur Conversation
Shambhala
Envoyé le :  20/6/2009 0:00
Membre banni
Inscrit le: 15/6/2009
De: Bde byung : « lieu du bonheur paisible »
Envois: 26
L'ENFANT
Un enfant fatigué marchait dans le fossé.
Son pantalon troué et son manteau lassé
Le protégeaient du froid mais pas des villageois
Qui le chassaient sans fin de leurs fourches dressées.

Traversant les forêts et franchissant les gués
Il poursuivait sa quête au gré des vents mauvais,
Quelques morceaux de pain donnés par charité
Et les sources des monts pour boire et puis chanter.

Un rêve l’animait, cet enfant qui marchait,
Celui d’une maison qui l’attendait là-bas,
Un lieu imaginaire qu’il ne connaissait pas
Décrit par quelques mots sur son berceau posés.

Les nuits de solitude il pensait à l’église
Où l’avait recueilli Manon un jour d’hiver :
Elle l’avait élevé comme ferait une mère
Lui apprenant l’amour et surveillant sa mise.

Alors sa main touchait cette petite croix
Trouvée sur lui bébé avec un parchemin
Qui disait la misère d’une mère aux abois
Et confiait au curé le sort de ce bambin.

A l’âge de raison tout lui fut dévoilé.
Son monde de douceur fut alors ébranlé,
Ce curé, cette mère n’étaient pas ses parents,
Ils n’étaient pas à lui ce village, ces champs…

Dés lors il n’eut qu’un vœu, sa maman retrouver,
Espérant chaque jour qu’elle viendrait le chercher :
Mais tous les soirs il pleurait de son triste abandon
Malgré le réconfort prodigué par Manon.

Un jour n’y tenant plus il prit ses maigres biens
Et partit le cœur gros sur le premier chemin,
Un nom sur une carte pour unique horizon,
Un rêve en bandoulière pour seul compagnon.

Et cet enfant marchait, marchait dans les chemins,
N’écoutant pas sa peur et refusant sa loi,
Concentré sur sa quête et certain de sa Foi
En un Dieu bienveillant qui guidait son destin.

Il en avait besoin pour continuer sa route
Car à neuf ans passés tout est danger qui coûte.
Les bois ne sont pas surs et les villages hostiles
Et la maréchaussée a la prison facile.

Mais Dieu parfois se tait quand les hommes sont fous.
L’enfant criait sa faim depuis bientôt trois jours
Refoulé de refuges où le bien resta sourd,
Au cœur de cet hiver habité par des loups.

Au bord d’un ruisseau il fit son dernier pas.
Il s’assit résigné et regarda sa croix,
Pleurant de lassitude et pétrifié de froid
Appelant un secours qui ne lui viendrait pas.

Une biche apeurée qui s’approchait pour boire
Fut la seule à répondre et s’émut de le voir
Allongé sur la neige et tombé de sommeil
Dans le triste silence d’un bien pâle soleil.

Regardez villageois ce petit corps blanchi,
Sa quête était si pure et vous l’avez banni !
Abandonné de tous il sourit cet enfant,
La petite âme en paix a rejoint ses parents…


A plat Sujet précédent | Sujet suivant

Sujet :  Expéditeur Date
 » L'ENFANT Shambhala 20/6/2009 0:00
     Re: L'ENFANT marie12 20/6/2009 0:24
       Re: L'ENFANT janov 20/6/2009 0:31
         Re: L'ENFANT Hesperance 20/6/2009 0:46
     Re: L'ENFANT Amedyaz 20/6/2009 0:51
       Re: L'ENFANT Shambhala 20/6/2009 1:03
     Re: L'ENFANT abouhoda 20/6/2009 1:09
       Re: L'ENFANT Duchesse 20/6/2009 1:27
     Re: L'ENFANT petitzan 20/6/2009 6:10

Enregistrez-vous pour poster