Les gazelles de l'innocence. A la Dame des Sablonnières, et à mon Meaulnes...
Les gazelles de l’innocence.
La meurtrissure des possibles comme un relent de vies manquées ; papier peint suranné des hôtels garnis de nos rêves.
Sonner l’olifant des retraites et hanter la peupleraie d’automne ; marcher entre les rangs espacés de nos songes.
La solitude comme l’ultime étoile ; super nova de nos incandescences, s’y éblouir d’immense. Accepter ses déserts, vagabonder en palmeraies.
Reconnaître le destin travesti en hasard ; c’est ce bateau manqué qui nous conduit au port.
Tout givre est un printemps ; savoir lire la vie comme un aveugle lit un visage, lire sur les lèvres du malheur. Et l’entendre, la petite cantate obstinée du bonheur.
Faire de nos Sibéries une Andalousie aux parfums d’orangeraies ; on dirait le Sud…Sourire, et la vie devient toscane.
Se pencher sur la sanguine d’un coquelicot ; devenir le Yann Arthus Bertrand de son village. La terre, c’est hic et nunc, ici et maintenant.
Non, il n’est pas absurde de désirer l’impossible : l’avenir sourit à celui qui se rêve tôt.
Se chauffer au brasero des infinies douceurs, paysager nos souffrances, professer l’insolence ; que tous soient prophètes en leur pays !
Un cœur nubile jusqu’à la mort, je suis la gazelle de l’innocence. Au point d’eau, les lions se taisent pour entendre ma course.
Mon âme en berne claque au vent mauvais. Viens, levons le drapeau des retrouvailles !
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Lou, aux nuits rossignol...