Ils ont osé, les scélérats,
L'abandonner, le laisser là !
Au milieu de ces bois touffus
Il se retrouve un peu tout nu;
Attaché fort à ce vieux chêne
Il ressent presque de la haîne
A l'égard de ces gens sans coeur
Qui ne pensent qu'Ã leur bonheur;
Petit Bobby s'endort tout seul,
Tout seul le petit épagneul.
Il se réveille au beau matin,
Le corps torturé par la faim,
Se demandant encore pourquoi
Ses chers maîtres l'ont laissé là ;
Qu'a-t-il fait pour mériter ça?
Jamais, jamais il ne saura!
C'est sûr, ils ne reviendront pas,
Il a très mal et il aboie;
Petit Bobby a peur tout seul,
Tout seul le petit épagneul.
Et puis au loin une ombre passe,
Pourvu que ce soit un ami!
Un vieux monsieur arrive en face,
Le voyant là , perdant la vie;
Coupant la corde qui le serre,
Avec amour il le libère
Puis l'emmène dans son jardin,
Coeur à coeur, patte dans la main.
Petit Bobby n'est plus tout seul,
Plus seul le petit épagneul.
Jean-Paul.
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Vivre ses rêves